30.09.1949 Demande de naturalisation et conflit familial

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Demande de naturalisation

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Contrairement à son père, Alfred avait la nationalité tchèque mais pas de passeport, son père en avait un, et Alfred était donc apatride. Son père est né et a grandi en République tchèque, où Alfred est né en Allemagne et, pour autant que je sache, il n'est jamais allé en République tchèque. En tant qu'apatride, il avait un passeport de voyage spécial et il devait faire tamponner son passeport du côté belge et néerlandais de la frontière pour rendre visite par exemple à sa sœur à Eindhoven. Quand il rentrait chez lui il fallait faire les déclarations de nouveau. Il devait également se présenter régulièrement à la police des étrangers à Hemiksem. Quoi qu'il en soit, il y avait toujours une certaine formalité à accomplir. Faire un plan de sa vie est bien sûr un cadeau pour moi car lorsqu'il note quelque chose, sans date, sur une visite ou un mouvement, je peux facilement le trouver dans son passeport. Pour lui, cela a toujours été un vrai casse-tête. Lorsqu'il va installer un four aux Pays-Bas chez un client ami, ce dernier doit demander une série de visas ou il ne peut pas entrer dans le pays. Pour toutes ces raisons, il est assez intéressant de devenir belge et il ne devrait pas faire son service militaire parce qu'il était trop vieux. Ce n'est que plus tard, le 9 avril 1952, que l'approbation apparaît dans le Moniteur Belge après que son dossier ait été traité. La seule condition pour devenir belge est d'avoir son lieu de résidence en Belgique. À cette époque, il s'est installé à Grevenmacher et n'a donc pas reçu de passeport belge. En conséquence, sa femme divorcée reste apatride bien qu'elle soit allemande à l'origine. Ils n'avaient donc pas de passeport national pour le reste de leur vie.


Conflit familial


La jalousie de la femme d'Alfred ne diminue pas, ni les disputes. Le point culminant a été l'annonce par sa fille qu'elle voulait épouser son amant, et Alfred n'a pas du tout aimé cela. Il avait déjà tenté de la lier au fils du constructeur automobile Renault ou Citroën mais elle avait catégoriquement refusé. Quand elle ne voulait pas laisser tomber mon beau-père, il l'a mise à la porte sans rien. Lorsqu'il a repris ses esprits, il a sonné à la porte des beaux-parents de sa fille où elle logeait. Mais il avait oublié que sa fille avait la moitié de ses gènes venant de lui, et l'injustice était inaccaptable pour ma belle-mère ainsi que son père. Sa réponse a donc été non, je reste ici. Vous devez également vous rappeler qu'elle a dû s'enfuir régulièrement tout au long de sa jeune vie ensemble avec sa mère quand il avait ses crises de colère. Souvent, elle ne pouvait pas aller à l'école parce qu'elle était pleine de bleus. Même son père avait reçu des coups, mais beaucoup moins souvent que sa femme et surtout sa fille. Ma belle-mère a épousé mon beau-père en toute simplicité. Aucune photo n'a même été prise. Il ne reste que le menu écrit à la main. Minny etait née à Hemiksem mais n'etait pas belge. Elle était apatride comme son père et sa mère. Son mariage avec mon beau-père l'a automatiquement rendue belge.





Un peu plus tard, sa fille essaie de recoller les morceaux en écrivant une lettre. Cependant, son mari écrit également une lettre à Alfred dans laquelle il loue sa femme pour ses bonnes intentions, mais il exprime ses propres pensées. Alfred lui répondait dans son style habituel, puis la situation se calmait.



Traduction: Maintenant, j'ai été assez long, mais avant de terminer avec les premières et dernières paroles que vous recevrez de moi, je vous souhaite bonne chance ; même dans vos vieux jours, avec ces personnes qui sont maintenant à vos côtés dans cette affaire tant qu'elles trouvent leur richesse chez vous, et que vous préférez maintenant à votre enfant qui est votre chair et votre sang. Mais s'ils doivent rester?.. et puis… ne comptez jamais sur nous ! Je vous salue. Avec un adieu !



Traduction: Si vous aviez été un homme, vous auriez pu éviter la cause de la querelle mais vous et ma fille n'êtes pas assez indépendants pour cela. Nous terminons en espérant que nous n'aurons pas à perdre notre temps précieux avec des leçons de morale puisque vous n'y êtes pas sensible. Mes salutations.

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